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Retour sur le match Canadiens vs Capitals

On ne peut pas dire que les Capitals jouent un style très hermétique. Avec 36 entrées de zone, dont 21 avec un écart d’au moins deux buts au score, le CH a passé la soirée à traverser la ligne bleue des Caps, c’était assez saisissant. Mais Washington, c’est Ovechkin. Avec Backstrom et Johansson, il forme un merveilleux trio d’attaquants, qu’Adam Oates utilise à outrance en zone offensive. Hier soir, en 14 minutes à forces égales, ils ont pris 12 mises en zone offensive contre 4 seulement dans leur zone, ont déclassé le CH 29-14 aux TVF et collé 9 chances de marquer contre 6 concédées au CH. Pas hyper hermétique comme trio, mais terriblement menaçant. En fait, Oates fonctionne à trois trios, la quatrième de Washington n’ayant même pas franchi le 5 minutes de jeu. Contre ce genre de club, ça prend de la profondeur.

  • L’expérience Brière aura été de courte durée. Outre un beau but en avantage numérique, Brière n’a jamais semblé à l’aise en zone défensive. Faut dire qu’avec une avance de 3 buts, le coach a cherché à coller Pleks à Ovechkin. Ce dernier jouant à l’aile droite et Brière à l’aile gauche, ça mettait le 48 dans une position qui n’est tout simplement pas la sienne. Après l’avoir vu se fendre de quelques présences pénibles en deuxième, Therrien l’a renvoyé sur la 4e et a plutôt fait monter Moen. Je ne sais pas ce que le gros 32 a fait comme régime cet été, mais il est immensément plus agile que l’an dernier, ce qui en retour le rend beaucoup plus efficace aux côtés de Pleks et Gionta. Malgré son but, il n’a par contre vraiment pas de mains. Bourque risque donc de revenir au côté des deux autres lorsqu’il retournera dans l’alignement. Pas sûr que je ne préfère pas Moen.
  • Pris contre Grabovski et sans poussée aux mises en jeu, Eller s’est fait neutraliser par son principal adversaire et pincer par le trio d’Ovechkin et la 4e des Caps. Ça n’était pas faute d’essayer, mais Galchenyuk notamment semblait un peu perdu. J’avoue être intrigué par le #27: il semble parfois très lent, mais on va aussi le voir ramasser la rondelle et foncer dans une ouverture et prendre ses adversaires de court. Il arrive tranquillement, mais il n’y est pas encore.
  • Desharnais, avec les deux meilleurs ailiers offensifs du club, a reçu la poussée aux mises en jeu. Outre son but, un avantage net aux chances, mais gagné contre le trio d’Ovechkin, qui n’est pas très dynamique en couverture défensive, mettons. Grabovski (encore lui…) les a tenus tranquilles. Dire que les Leafs, qui coulent comme des roches (ça ne paraît pas encore parce qu’ils partent de haut), l’ont racheté. Tsk.
  • La 4e a bien paru, mais faut dire que ce n’était pas dans un rôle très défensif. Reste qu’un vrai 4e trio fait toute la différence pour le CH, dont le top-9 est composé de plusieurs spécialistes ayant leurs faiblesses. Une 4e capable de mettre la pression donne beaucoup de marge au coach. Pour cette raison, le tir frappé mangé sur les orteils par Bournival est une très mauvaise nouvelle. S’il doit s’absenter, c’est Parros qui entre et c’est la 4e qui perd toute efficacité.
  • Subban et Markov ont connu un autre bon match, mais n’ont pas semblé attitrés à un trio en particulier. En fait, si, ils ont semblé servir de tampon contre Ovechkin, lorsque Gorges et Emelin ne pouvaient aller le chercher pour cause de changements. Subban qui se bat contre un type avec une visière, moi tout ce que je vois, c’est une coupure à la main et du temps sur la liste des blessés. Que voulez-vous, je suis père poule.
  • Emelin et Gorges se sont tapé le sale travail: contre Ovechkin, surplus de mises en zone défensive et avance de deux buts à protéger en 3e. Les bonshommes se sont fait graisser. Après avoir fait jeu égal aux tirs au cours des deux premières périodes, ils ont ramassé un joli +2/-15 aux TVF en 3e et 3 chances accordées. Inélégant, mais ça a passé.
  • Le top-4 permet à Therrien de protéger correctement sa 3e paire, ce qui permet à Murray d’avoir un beau sommaire. N’oublions pas Diaz, franchement plus apte à démerder le gros #6 que Bouillon. On l’oublie trop souvent, mais le 61 a fait beaucoup de temps dans les minutes dures depuis l’an dernier et s’en est toujours tiré honorablement. C’est un luxe d’avoir 5 défenseurs de top-4 comme le CH en a, mais c’est aussi bien, parce qu’ils n’ont pas de #5, un #6 et un #7. Alors sitôt qu’un des top-4 lève les pattes, la 3e paire devient vraiment, vraiment vulnérable./

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