Les Maple Leafs coulent au classement et le match de samedi soir nous a permis de voir plus précisément pourquoi. Après avoir carburé aux performances de leurs gardiens et de leur avantage numérique pendant quelques matches, les pourcentages reviennent maintenant à la normale et le manque de profondeur de l’équipe apparaît plus clairement. La défensive des Leafs est, outre Gardiner et Rielly, lente. Et les deux défenseurs rapides sont jeunes et à risques. De plus, les appuis défensifs pratiqués par les attaquants sont effroyablement mal organisés et les relances en zone neutre échouent continuellement pour cause de passes envoyées au petit bonheur. Enfin, Carlyle, n’ayant confiance en personne outre son premier trio, utilise celui-ci à outrance et dans toutes les situations, ce qui à l’étranger permet à l’entraîneur adverse de lui assigner les couvertures qu’il souhaite.
Outre un moment de flottement en fin de deuxième, le CH n’a pas eu trop de difficultés, disons.
- Kessel et Bozak surexposés, ça veut dire livrés à la merci de Plekanec, qui n’a pas trop eu de difficultés à les neutraliser, surtout au cours des deux premières périodes. Encore une fois, Therrien a mis Brière de côté en troisième pour laisser Moen faire tourner l’horloge avec Pleks et Gionta.
- Retour de Bourque, à la droite d’Eller et Galchenyuk. Une bonne idée selon moi, mais qui n’a pas fonctionné hier soir, du moins jusqu’à ce que Therrien s’énerve et cloue Galchenyuk au banc. En troisième, si Bourque, Eller et Prust n’ont pas réussi à coller de chances, ils ont néanmoins constamment tournoyé en zone des Leafs. Une belle option de 3e trio, donc, que cette combinaison.
- Parce que Plekanec coursait Bozak et Kessel, le temps de glace à forces égales est limité pour les autres trios. Desharnais et Gallagher n’ont pas semblé en souffrir, excellents tous les deux en échec avant, Phaneuf et Gunnarson semblant débordés plus souvent qu’à leur tour. Pacioretty a sorti une performance remarquable, collant un but en avantage et un autre en désavantage numérique. Il n’a pas le talent pur de Marian Hossa, mais comme style de contribution, c’est au grand slovaque qu’il ressemble de plus en plus.
- Après que Subban eût collé une mise en échec à Orr en zone neutre, ce dernier est allé lui chercher noise, Parros profitant de l’occasion pour l’agripper et, présumément, l’inviter à danser. Orr ayant décliné, tous sont maintenant légitimés de chanter en choeur que Parros est utile, il a évité à PK de se battre! En fait, PK ne se serait jamais battu avec Orr et on doit simplement être contents du fait que le CH n’a pas souffert de sa présence (en fait, il a contribué à une belle séquence offensive). J’ose espérer qu’on ne laissera pas trop souvent White ou encore Bournival de côté pour le gros Parros. À voir le temps d’utilisation que lui a donné Therrien, j’avoue ne pas être craintif.
- Autre match, autre grande performance du premier duo. Subban a cassé la nuque des Leafs avec son but, contournant au passage celui qu’il a par ailleurs contribué à contrôler tout au long du match, Kessel.
- Emelin et Gorges terminent avec un bilan positif aux chances, mais on est encore loin du compte. Ils se sont fait allumer comme des lampions par le trio de Kessel doivent leur solde négatif aux mises au jeu par zones au fait qu’ils ont commis 4 dégagements refusés. Work in progress, donc.
- Murray et Diaz ont semblé plus à l’aise qu’au dernier match qu’ils ont disputé ensemble, autrement, je ne sais trop quoi dire, ils font leur job.
