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Retour sur la victoire contre les Sénateurs

C’est le genre de match qu’on ne veut pas perdre. Outre un drôle de passage à vide en deuxième, le gros problème était encore une fois de ne pas donner d’avantages numériques aux Sénateurs, qui ont le numéro du CH dans cette phase du jeu. Encore ce soir, deux buts et 6 chances de marquer.
Lorsqu’on regarde la distribution des assignations, Therrien semble bien installé dans son modèle: deux trios calés contre le top-6 adverse, le 4e trio qui joue contre la 4e ligne et prends des mises en zone défensive contre le premier trio adverse et un trio qu’on fait jouer contre n’importe qui, mais qu’on gave de mises en zone offensive. Et, tiens donc, c’est Eller qui, ce soir, a eu droit à la dose intensive de mises au jeu en zone offensive.
Un petit mot sur les unités spéciales: je suppose que j’en aurai une meilleure idée lorsque je finirai par concasser les données pour la saison, mais j’ai présentement beaucoup de difficultés à identifier le groupe de meneurs sur le désavantage numérique. Certains attaquants me semblent excellents (Plekanec et Eller, notamment), mais le désavantage semble en général erratique, profondément inconstant. Un bon groupe de joueurs talentueux (et les Sénateurs ont du talent offensif à revendre) peut vraiment les tailler en pièce. Une chance de marquer à la minute, comme ils ont fait ce soir, c’est abominable.
Par contre, Markov et Subban ont définitivement installé leur style et on voit maintenant que les deux premiers groupes d’attaquants ont pleinement assimilé le style des deux pointeurs. Il est impressionnant de voir comment le jeu de puissance est maintenant construit autour des deux joueurs de pointe. Markov semble d’ailleurs s’effacer eu peu, laissant plus d’espace à Subban. L’influence de Markov sur PK est d’ailleurs manifeste, son jeu se raffine à vue d’oeil. La modulation de la puissance de ses tirs frappés, les tirs-passe, les permutations entre les deux défenseurs… C’est encore un peu pénible pour se rendre en zone offensive, ils ont notamment complètement échappé la clutch sur un avantage, incapables de s’installer pendant plus d’une minute. Mais une fois installés en zone offensive, c’est un pur plaisir de les regarder aller. On a eu droit à un plus grand nombre d’entrées en possession sur le jeu de puissance ce soir. J’ose espérer que c’est une tendance qui s’amorce, parce que le dompage de puck, ça marche pô.

  • Desharnais et ses sbires ont fait parler la poudre en avantage numérique, poussant 6 des 9 entrées en possession de rondelle (4 par Desharnais). Pacioretty a collé les 3 chances du trio en avantage et 5 entrées en possession à forces égales. S’ils ont réussi à faire jeu égal contre Turris (que MacLean tentait par tous les moyens de soustraire à Plekanec), les mises en zone défensive les ont parfois exposés, ce qui explique le bilan neutre au total du match à forces égales.
  • Therrien semble ne pas vouloir exposer Dumont et Galchenyuk en même temps à une trop grosse dose de responsabilités défensives. Réunis, ces trois-là ont pris 9 mises en zone offensive et aucune en zone défensive. +26/-8 aux TVF, +9/-3 aux chances. Incluant la prolongation, Eller a collé 7 chances à lui seul, dont 5 en temps réglementaire. C’est justice que le but de la victoire en fusillade lui revienne.
  • Alfredsson, Smith et le gros Gui! ont fait quelques misères à Plekanec, surtout en deuxième. Ryder a perdu des présences en deuxième et la séance d’ailier musical a semblé un peu déstabiliser ses collègues. Mais Pleks s’est refait lorsque MacLean échappait ses 9 autres joueurs sur la glace contre lui.
  • Pas beaucoup de glace pour la 4e, score égal oblige. Quelques mises en jeu en zone défensive et une séquence plutôt anxiogène en zone défensive en compagnie de Patery et Bouillon, mais sinon, sans histoires.
  • Gorges et Subban m’ont semblé plutôt brouillons contre le trio de Smith. Le gros Latendresse, notamment, semblait un peu lourd pour PK et l’un comme l’autre semblaient un peu trop s’appuyer sur les remises à son collègue au lieu de juste sortir la rondelle du territoire. Le genre de jeux difficile à évaluer à la télévision: on nous montre les deux défenseurs en train de flagosser, mais on ne voit pas les attaquants qui ne donnent pas d’option de passe. Gorges est gênant à regarder aller sur le jeu de puissance, mais PK, ouhlàlà…
  • Eric Gryba (un défenseur des Sénateurs) a connu un match pénible, prenant même 3 pénalités dans sa zone. En plus, il s’est fait écrapou par Emelin. Si Subban et Gorges jouent contre le top-9 adverse au grand complet, Emelin et Markov, eux, se sont exclusivement consacrés aux deux premiers trios des Sénateurs.
  • Pateryn a joué un gros 7 minutes à forces égales. En gros, ils sont en train de lui donner une première expérience dans la LNH, pour qu’il sache ce qui l’attend si un jour on décide de lui donner sa chance. Bouillon, à gauche, se démerde correctement dans les circonstances.

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