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Retour sur le match Montréal vs Caroline

Eh bé, c’était bien parti, mais rendus en deuxième période, ils en ont fait une fumante sur le tapis du salon… Price, comme par hasard, était intraitable et Semin a refait le coup des séries de 2010, tirant soit dans le plastron de Price, soit à côté du filet.
Vu de mon salon, Therrien a semblé très, très agressif sur sa gestion de banc et, au-delà de l’implosion (et des miracles de Price) en deuxième, c’est là l’histoire du match.

  • Le trio de Desharnais a vu son temps de glace limité à forces égales. À 11 minutes et des poussières, on est à quelques encablures des habituelles 13-14 minutes. À regarder le faible nombre de mises en jeu assignées à ce trio (5 aux extrémités de la glace, dont 3 en zone offensive), on comprend que Therrien cherchait à les protéger des affres du jeu en défensive. Ça se confirme lorsqu’on constate qu’ils ont passé 50% de leur temps de jeu en compagnie de Francis Bouillon.
  • Muller semble utiliser les mises en jeu en zone offensive pour protéger son fond d’alignement et Therrien a saisi la manoeuvre et l’a tournée à son avantage. Il a donc complètement enterré Eller aux mises: 10 mises en jeu prises en zone défensive (la moitié du total du club à forces égales!) contre une seule en zone offensive. 5 mises contre un ou l’autre des frères Staal, 5 contre le fond d’alignement. Mais au temps de glace, les choix de Muller ont permis à Therrien de caler Eller contre le fond d’alignement. Un choix astucieux qui, au total, a grassement payé: ce trio a terminé avec un solde positif aux chances de marquer et une participation au moins partielle sur chacun des 3 buts du club à forces égales.
  • C’était plus embêtant pour Plekanec. Collé aux frères Staal, il s’est fait complètement dévisser au cours des deux dernières périodes. Envoyé à l’aile gauche, Ryder était perdu et Therrien s’est tanné et a envoyé le gros Moen à sa place en troisième. À voir les trios d’Eller et Desharnais faire leur travail d’une part et, d’autre part, l’importance toujours réaffirmée de la quatrième ligne, on voit de manière de plus en plus marquée le trou à la gauche de Plekanec prendre la forme de Rene Bourque. Ryder ne semble pas capable de combler le poste et on voit bien que parti comme ça, sauf blessures, son séjour à Montréal risque d’être très court. Pas un mauvais joueur, mais pas vraiment de place pour lui.
  • Therrien se méfiait des Staal comme de la peste et s’est donc attaché à mettre White sur leur cas lorsque Plekanec débarquait. Un peu lourd à porter. La mutation de Moen à la gauche de Plekanec en troisième a causé leur mise au rancart.
  • Gorges et Subban ont joué contre un peu tout le monde et souffert lorsqu’envoyés contre les Staal ou Semin. Le jeu de chaise musicale entamé en fin de deuxième n’a pas aidé, mais ils n’ont généralement pas semblé capables d’épauler Plekanec.
  • Ce sont Markov et Emelin qui on dû aller au charbon. Lorsque réunis, ils ont donné 3 chances de marquer (deux au trio Jordan Staal/Skinner/Dwyer, une au trio de Jokinen) sur 8 mises en jeu en zone défensive. Peu de chances accordées alors qu’ils étaient systématiquement appelés à couvrir le formidable quatuor d’attaquants des Hurricanes appuyés d’un groupe d’attaquants plutôt fragiles (le trio de Plekanec et la quatrième)… Les inquiétudes que j’ai parfois à leur sujet comme trio de pointe ne sont probablement si fondées.
  • Tu parles d’une poisse pour Weber: chambranlant, comme de raison après une éternité passée sur la galerie de la presse, il se pète un genou en deuxième. Bouillon a fait ce qu’il a pu, mais on avait parfois l’impression de le voir dériver seul sur son bout de banquise, attendant stoïquement la mort…


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