Comments / New

Retour sur le match Canadiens vs Bruins

Ça aide, un gardien qui ne se fait jamais passer de sapins. Je ne sais pas combien de temps encore Price va garder ce rythme, mais il est en train de permettre au CH de traverser une mauvaise passe au strict plan du temps de possession. Avant ce soir, ils étaient en effet sur la pente descendante, comme l’a si bien analysé Mathieu Roy dans ce billet publié aujourd’hui.

On ne pouvait qu’espérer que l’équipe se ressaisisse ce soir, ce qu’elle a fait. L’alignement, sans Rene Bourque blessé et sans Ryan White, un joueur effacé et utile, remplacé par Parros, un joueur sympathique et nuisible, n’était pas à son mieux. Mais le sport, c’est aussi de la politique et il était écrit dans le ciel que si le coach et le DG ont posé à la fin de la saison des diagnostics leur imposant de signer des joueurs comme Parros et Murray, alors ces joueurs devaient être du premier match de la saison contre les Bruins.

Ainsi soit-il. Je l’avais souligné dans mon analyse de l’impact de Parros et Brière sur le club, si Parros est une pure nuisance lorsqu’il est sur la glace, le fait qu’il joue au plus 5 minutes par match implique qu’au moins 3 minutes de temps de jeu à 5 contre 5 s’en vont à un joueur du top-9. La chose, ce soir, a pris une tournure particulière du fait que certaines combinaisons, notamment Eller/Galchenyuk/Brière et Prust/Parros/Moen, sont apparues particulièrement vulnérables (quoique Galchenyuk et Brière ont créé des chances en zone offensive).

Therrien jouait contre la montre autant que contre Boston. Parce que son alignement était faible, il devait couper son banc, mais son club disputait un deuxième match en deux soirs, un troisième en quatre, un quatrième en 6. À voir Subban et Markov pomper l’huile hier au New Jersey, on comprend que le haut de l’alignement, si d’aventure le coach poussait trop la machine, risquait la rupture. Fallait donc tenir. Lorsqu’on regarde les feuilles de présence, c’est limpide. En deuxième, Parros n’a pas joué des 10 dernières minutes, Galchenyuk et Brière n’ont pas joué après la 15e minute. En 3e, Brière et Galchenyuk auront leur dernière présence à la 9e minute, Parros deux présences.

Dans les 5 dernières minutes de la 2e, les Bruins n’auront aucune chance de marquer et Pacioretty colle le but gagnant. Une fois Brière et Galchenyuk cloués au banc en 3e (leur trio cède une chance lors de leur dernière présence), les Bruins auront une maigre chance, tout comme le Canadien (Pacioretty, profitant du chaos crée par cette teigne de Gallagher). Lors de ces séquences charnières, Therrien y est allé à la masse pour enfoncer le pieu au coeur des Bruins: Eller avec Moen et Prust (qui semble à l’article de la mort, pauvre homme), DD et ses sbires, Pleks avec Gionta et Bournival (ce dernier plus ou moins fonctionnel après qu’un certain Matt Bartkowski lui eût envoyé un plaquage salaud à la tempe en deuxième).

Reste que c’était par la peau des fesses; 5 chances de marquer des Bruins au cours des 10 premières minutes (et une d’Eller), ç’a tenu, mais…

Un dernier mot sur la défensive: si Markov et Subban traînaient de la patte, je note qu’Emelin et Gorges ont enfin connu un match respectable lorsque réunis, alors que Diaz et Murray, prenant 3 mises en zone offensive pour 5 près de Price contre le fond d’alignement des Bruins, ont fait +12/-8 aux tirs et +4/-1 aux chances. Murray est effroyablement lent, mais Diaz est trop fort pour les minutes molles.

Ça regarde quand même bien pour la suite.

Support Habs Eyes On The Prize by signing up for Norton 360