Andrew a repris, il y a deux semaines, une idée du blogue Japers’ Rink: une petite évaluation hebdomadaire des tendances prises par chaque joueur de l’équipe. L’exercice est intéressant et j’ai décidé de m’y soumettre, au bénéfice de nos lecteurs francophones.
| Gardiens | Tendance | Notes |
| Carey Price |  |
3 victoires en 3 matchs, 5 buts accordés sur 88 tirs… L’ami Price est sur une séquence qui, depuis le début de saison, ne se dément pas. Il est en campagne pour la coupe, pour la médaille d’or, bref il est parti pour la gloire. |
| Peter Budaj |  |
Sommes-nous rendus trop exigeants pour Budaj? Le fait est qu’il a connu un match honnête dans sa seule sortie de la semaine. Je l’ai trouvé égal à lui-même, sans plus. |
| Défenseurs | ||
| P.K. Subban |  |
La séquence de 7 matchs en 11 soirs a pesé lourd sur les épaules de Subban. Ayant disputé près de 80 minutes de jeu à 5 contre 5 au cours des quatre derniers matchs, PK a connu une semaine pénible, ses pourcentages de chances de marquer, de tirs et d’entrées de zone en possession de rondelle passant tous autour de 40%. Sachant qu’il flirte d’ordinaire avec des taux de 55%, on ne peut que prendre acte d’un épuisement manifeste. |
| Andrei Markov | |
Le Général joue d’ordinaire plus souvent que son poulain. Cette semaine, on a vu son temps de glace à 4 contre 5 diminuer, signe que ses entraineurs cherchaient à l’économiser. Il faut le dire, en plus de jouer plus souvent qu’à leur tour, Markov et Subban ont cette semaine eu à travailler contre les meilleurs éléments adverses pour compenser les manquements de leurs coéquipiers, notamment Gorges et Emelin. |
| Josh Gorges | |
Gorges fait présentement ce qu’il peut. Si les choses restent difficiles à 5 contre 5, ce n’est pas tant à cause de ses limitations que celle de son compagnon de duo. En désavantage numérique, il continue, avec Diaz, à prendre le gros de la charge de travail d’une unité dominante depuis plusieurs semaines maintenant. L’un dans l’autre, on doit donc considérer sa contribution égale, sans plus. |
| Alexei Emelin | |
Bien que les derniers matchs soient plus encourageants, Emelin coule à pic. Depuis son retour au jeu on l’envoie systématiquement contre les meilleurs éléments adverses, à qui il cède énormément de chances, ce qui a poussé ses entraîneurs à diminuer ses responsabilités au cours de la dernière semaine. Écrasés par la charge supplémentaire, Markov et Subban ont coulé, alors qu’Emelin et Gorges se sont maintenus, sans plus. Si je donne à Gorges la note de passage, je garde une tendance baissière à Emelin. Ça n’est pas un blâme mais un constat: il n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. |
| Raphael Diaz | |
Diaz occupait jusqu’à il y a deux semaines le poste d’Emelin. On lui demande désormais de tenir le fort sur le 3e duo de défenseurs, ce qu’il fait avec un rare brio. En fait, il transforme totalement cette troisième paire. N’importe quelle combinaison de Bouillon, Murray, Tinordi et Beaulieu pouvait, au mieux, survivre contre les fonds d’alignement adverses. Et encore, ils avaient besoin d’une bonne poussée aux mises en jeu. Diaz renverse complètement la situation. Qu’il joue avec Murray ou Bouillon, le club a l’avantage aux tirs et aux chances. Plus encore, si les entraineurs ne se risquent pas à leur demander de couvrir les meilleurs éléments adverses, ils n’ont par contre plus à se soucier de les tenirs loin des mises en jeu en zone défensive. Malgré un léger déficit aux zones de mises en jeu (43%) cette semaine, Diaz a quand même bien fait aux tirs et aux chances (49% et 78% respectivement). |
| Francis Bouillon | |
Si Bouillon a bien fait lorsqu’on a eu recours à ses services, reste qu’il a perdu beaucoup de temps de glace au profit de Douglas Murray. Les deux étant maintenant appelés à se partager la tâche de 6e défenseur, c’est une baisse nettre pour le Cube. |
| Douglas Murray | |
Inversement, Murray monte en grade. Lui et Diaz ont fort bien fait et c’est un gain net pour Crankshaft que de ne plus être le 7e défenseur. |
| Davis Drewiske |  |
Blessé. |
| Attaquants | ||
| Tomas Plekanec | |
Par respect pour la lourdeur des tâches qu’il a à accomplir et aussi parce que la production offensive y était, je donne une tendance neutre à Plekanec. Le premier centre du CH a aussi semblé fatigué cette semaine et il traine de toute évidence une blessure, ce qui au bout du compte l’a mené à quelques matchs difficiles. Reste que le travail, comme toujours, a été fait. |
| Brian Gionta | |
Idem pour le capitaine. Égal à lui-même dans les trois zones, on sent que les occasions de marquer se font plus rares, faute de coéquipiers pour l’alimenter. |
| Daniel Brière | |
Brière semble incapable de trouver un rôle dans l’alignement. Remplacé par Bournival aux côtés de Plekanec en cours de semaine, on ne peut y voir qu’une démotion. À l’aile droite d’Eller, il fût le joueur le moins utilisé de l’équipe à forces égales, ne franchissant même pas la barre des 7 minutes. On espère encore un décollage, mais les doutes s’accumulent. |
| Lars Eller | |
La perte de Gallagher était aussi le signe d’un changement d’assignation pour Eller, revenu désormais à un rôle plus défensif. S’il a tout pour réussir, il ne semble présentement pas capable de compenser pour les errements de ses ailiers dans leur propre zone. Résultat, son temps de glace est en baisse et son trio ne génère plus de chances de marquer. |
| Alex Galchenyuk | |
Curieuse semaine pour le surdoué. Cloué au banc en 3e contre les Devils et généralement confus depuis sa séparation d’avec Gallagher, il continue quand même à produire et à créer, de loin en loin, en zone offensive. Son rapport à la zone défensive reste profondément crispé (dans les bons jours), mais, je me répète, il crée. Therrien l’a reconnu et il patine désormais à la gauche de Plekanec. Semaine en montagne russes, donc, où les hauts compensent pour les bas. |
| Brandon Prust | |
Après avoir commencé la semaine sur le 3e trio à la droite d’Eller, on a vu son temps de glace diminuer et, éventuellement, Therrien l’a mis sur le 4e trio. Il y est plus à l’aise, mais ça reste inégal. Son épaule semble encore l’embêter ce qui rend son maniement de rondelle erratique. |
| David Desharnais | |
Desharnais continue à générer des chances et ce, malgré une semaine ou Therrien s’est appuyé plus lourdement sur lui pour les tâches défensives (45% de mises en jeu en zone offensive, contre 54% la semaine précédente). Trainait-il une blessure? Était-ce entre les deux oreilles? Toujours est-il, DD est reparti comme aux beaux jours, on le voit clairement plus incisif sur ses actions, plus embêtant sur les batailles pour la rondelle. |
| Max Pacioretty | |
Réuni à Desharnais, Pacioretty continue à chauffer le poèle. Oubliez les buts et les passes. Il transporte la rondelle, s’investi continuellement en zone défensive et constitue avec Eller un duo fort menaçant en désavantage numérique. Globalement, l’effort offensif fourni est considérable: 15 chances de marquer en quatre matchs et 17 entrées de zone en possession de rondelle. |
| Brendan Gallagher | |
Gallagher joue un rôle plus effacé avec Desharnais et Pacioretty, habitués à travailler ensembles. Les points ne sont pas au rendez-vous, mais à défaut de chances de marquer, il trouve d’autres moyens de participer: ses 13 entrées de zones en possession de rondelle sont le 3e meilleur score de la semaine après Pacioretty (17) et Plekanec (15) |
| Ryan White | |
On pourrait dire de White que sa semaine n’était pas si positive parce qu’il a sauté deux matchs au profit de Parros. Mais la dernière semaine a selon moi sensibilisé le personnel d’entraineurs aux nécessités d’un alignement complet. Le numéro d’équilibriste réussi par Therrien lors du match contre les Bruins a quelque peu masqué le fait qu’il lui manquait un trio défensif, ce que White, Moen et Prust lui donne soir après soir. J’ajouterais que White a, cette saison, progressé non seulement comme joueur défensif, mais aussi comme joueur tout court. Le club crée désormais des chances de marquer lorsqu’il est sur la glace et c’est en partie parce que le #53 est plus présent, transporte la rondelle en zone adverse et pratique un échec-avant plus efficace. Aussi, il a vaincu son principal démon, la discipline, et attire désormais autant de pénalités qu’il n’en prend. |
| Travis Moen |  |
Moen joue un rôle effacé mais essentiel et il le fait sans coup férir. Brière tassé du trio de Plekanec, le temps de glace du #32 diminue un peu, mais on continue à lui demander de prendre les mises en zone défensive en fin de période, en plus de l’envoyer sur les premières vagues de désavantage numérique. Un joueur de qualité. |
| Michael Bournival | |
Sa semaine a mal commencé, mais Bournival a remonté jusqu’au trio de Plekanec avant de se retrouve avec Eller. Toujours aussi dynamique en échec-avant, j’ai quand même une inquiétude à son sujet: coup sur coup contre Boston et Buffalo on l’a vu prendre de durs coups d’épaule en pleine tête. Espérons qu’on ne le pousse pas à continuer s’il a besoin de repos. |
| Rene Bourque | |
Quelques moments encourageants aux côtés d’Eller, puis une épaule mise en bouillie contre les Devils. |
| George Parros | |
Si on n’attend pas de miracles, on ne sera pas déçu. |
