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CH 2013 : Galchenyuk, Gallagher et Blunden à bord!

Le CH a renvoyé ce matin sept joueurs à Hamilton (le centre Gabriel Dumont et le défenseur Jarred Tinordi, ainsi que les surnuméraires Louis Leblanc, Patrick Holland, Michael Bournival, Frédéric St-Denis et Mike Commodore), permettant sans doute à Sylvain Lefebvre de retrouver ce qui lui tient lieu de sourire après une semaine de bouledogues maigres!

C’est donc dire que les avants Alex Galchenyuk, Mike Blunden et Brendan Gallagher ont percé l’alignement de départ des Glorieux. Si le premier relève de l’évidence, les deux autres représentent un choix inattendu.

Certes, il aurait fallu que Galchenyuk mette son casque à l’envers, patine dans la mauvaise direction ET marque dans son propre but pour que l’état-major songe à le renvoyer immédiatement dans le junior. Le jeune homme s’est donc mérité à tout le moins un essai de 5 matchs avec le Tricolore, ce qui n’a rien d’ahurissant. Toutefois, s’il faut en croire le langage non-verbal de Michel Therrien, il se peut fort bien que Sarnia ne le revoie pas de sitôt…

L’absence de P.K. Subban (en grève) et de Petteri Nokelainen (sur la liste des blessés) créait cependant deux postes inespérés au sein de la formation officielle de 23 joueurs. Pour les combler, le CH a jeté son dévolu sur deux ailiers, ce qui constitue en soi une surprise. En effet, avec le Finlandais sur la touche, on aurait pu s’attendre à ce qu’on conserve un joueur de centre, droitier de surcroît, pour pallier l’absence éventuelle de Tomas Plekanec. C’est du moins ce que devait se dire Gabriel Dumont !

Il n’est pas déraisonnable de préférer Blunden à Dumont. Outre son expérience avec l’équipe (hypertrophiée l’an dernier par Randy Cunneyworth, mais c’est un autre débat !), le premier est doté d’un physique avantageux et se tire fort bien d’affaire à Hamilton, où les pauvres Bulldogs l’emploient au sein d’un trio offensif. Mais les habiletés démontrées par Blunden dans la Ligue Américaine ne passent pas la rampe de la LNH, où la rapidité du jeu le dépasse. S’il peut se débrouiller au sein d’un 4e trio, le numéro 45 peine à se tailler un poste permanent parce qu’il hésite à exploiter pleinement son seul atout, la robustesse.

Cependant, c’est parce qu’il ne sera vraisemblablement jamais plus que ce qu’il est aujourd’hui que Blunden constitue un meilleur candidat que Dumont pour un poste de 13e attaquant. En effet, même s’il ne joue pas régulièrement (voire du tout !), le faire poireauter dans les estrades n’équivaut pas à freiner son développement ou à gaspiller son potentiel.

La présence de Brendan Gallagher est, en revanche, plus étonnante, et ce même avec toute l’admiration que l’on peut lui vouer. Si l’on se fie aux dires de Michel Therrien, la sélection d’un jeune joueur ne se justifie que si on peut lui offrir plus de 12 minutes de temps de glace. Or, il ne semble pas y avoir de place pour Gallagher au sein du top 6, et ce même si Plekanec devait s’absenter pour cause de côtes endolories : c’est Lars Eller qui profiterait vraisemblablement de l’occasion, d’autant que l’on n’a pas même expérimenté avec Galchenyuk au centre durant le camp.

Eller parti, la vocation du 3e trio changerait nécessairement, puisque ni Brandon Prust, ni Ryan White ne peuvent piloter une unité offensive. Gallagher se retrouverait donc sur un pur ” trio d’énergie “, soit avec Bourque et Prust, soit avec Moen et White (ou pire, Colby Armstrong au centre !). Drôle d’affectation, qui ne semble pas convenir à son profil actuel, puisqu’il lui reste du muscle à gagner. Entendrait-on faire de Gallagher une mini-peste, semblable à ce que Nathan Gerbe, au gabarit similaire, accomplit avec les Sabres? Ce serait un peu tôt, à ce stade de son développement, pour le confiner à un tel rôle.

Il se peut fort bien qu’en accord avec la philosophie mise de l’avant par la nouvelle administration, on ait voulu récompenser les deux joueurs pour leurs performances, tant au camp qu’avec le club-école. Mais cela ne suffit pas, dans un calendrier si serré, pour justifier cette sélection.

Et si leur présence s’expliquait par la nécessité d’éviter la complaisance? Michael Blunden, pour mettre de la pression sur White, Armstrong et même Prust, qui paraissaient d’une forme douteuse hier, et Brendan Gallagher pour signaler à Galchenyuk, et même à Bourque, que leur poste n’est pas assuré. Puisque rien n’oblige le CH à aligner Galchenyuk lors de cinq matchs de suite, on pense peut-être créer ainsi une ” compétition saine ” pour un poste sur le top 6… et qui sait, substituer un Gally à l’autre si jamais on renvoie l’enfant prodige à ses pénates ontariennes!

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