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Canadiens-Bruins: Analyse et chances de marquer

Pas capables d'acheter un but et le coach qui règle des problèmes qui n'existent pas.

Richard Wolowicz

Il y avait quelque chose de saisissant à regarder, tout au long du match, les attaquants du CH contourner le grand Chara comme un cône orange. Peut-être traine-t-il une blessure, mais peut-être aussi est-il enfin en train de ralentir. On peut espérer.
C'était un de ces matchs où le CH ne peut acheter un but et où, au bout du compte, les Bruins ont fini par trouver les failles pour s'imposer. Les bons clubs savent faire ça. J'ajouterais que la décision de Therrien de remanier ses trios en troisième m'a semblé particulièrement mal avisée. Les problèmes ne venaient pas de là.

  • Vanek, Plekanec et Gionta se voyaient vraiment pour la première fois et ça a paru. Outre un passage à tabac de la 4e des Bruins en fin de 2e, ce trio a tenu sans trop de difficultés contre Krejci et eu l'avantage aux entrées de zone contre celui de Bergeron. Vanek, qui par les habiletés avec la rondelle et la force physique rappelle vraiment Kovalev, est plus structuré et méthodique que ce dernier. Il ne garde jamais possession inutilement longtemps, renvoie systématiquement la rondelle à un coéquipier capable de la faire avancer dans une zone avantageuse. Avec les deux autres, il est la pièce qui manquait au CH pour avoir cet outil des plus précieux: un trio capable de jouer la possession de rondelle en minutes dures. Il est inutile de s'attarder au positionnement de Vanek en zone défensive lorsque son équipe n'y a pas la rondelle, parce que son excellence à s'offrir en cible pour une passe et sa capacité à gagner les batailles pour la rondelle et à la distribuer font en sorte qu'avec Gionta et Pleks, le jeu se transporte encore et toujours vers l'autre zone. Reste que son jeu sur le but de Chara était effroyable…
  • Vanek était plutôt perdu à la droite de Pacioretty et Desharnais, on voit à quel point il n'a jamais joué de ce côté. Les 4 chances collées à la 4e des Bruins en compagnie de ces deux joueurs sont toutes arrivées en rafales en début de période sur la séquence du but de DD. Ce genre de succès initial, suivi d'une complète atonie, est le genre de piège dans lequel les entraineurs tombent. Un peu comme Brière avec ces deux-là, ou encore Bourque avec Pleks et Gionta en début de saison dernière, un succès rapide n'est souvent que le reflet du hasard. C'est avec Gallagher que Desharnais et Pacioretty excellent et qu'ils aient connu un mauvais match contre les Bruins n'y change rien. Victimes de quelques dégagements refusés, ils ont eu Bergeron sur le dos quelques fois de trop et ont mal paru. Ça arrive.
  • Eller, Galchenyuk et Brière ont eu un mauvais match au total, mais si on regarde de plus près, on constate que les problèmes sont surtout survenus lorsqu'ils étaient accompagnés de Tinordi et Murray.
  • La 4e a mangé ses bas et Therrien ne semble pas leur faire confiance outre mesure pour l'instant. On ne peut qu'espérer qu'il accepte qu'ils n'aient jamais l'air trop fin, mais que leur utilité reste dans leur capacité à sortir la rondelle de la zone défensive, pas à courir après les défenseurs en zone adverse.
  • Subban et Bouillon ont semblé manquer de jus en 3e, surtout Bouillon, évidemment. C'est dommage, mais dans le détail, c'est Bergeron qui a fini par trouver le moyen de leur tailler quelques coches. Bouillon n'est pas Gorges, on doit accepter que ce genre de choses arrive.
  • Emelin et Markov étaient sur le cas du trio de Krejci, ce qui veut dire que le pauvre Emelin s'est fait taper dedans par Lucic à quelques reprises. Outre une vengeance vicieuse sur Krejci en 2e (sous le nez de Lucic, heh…), Emelin est resté discipliné. Le but de Lucic n'était pas une chance de marquer, mais il compte pareil.
  • Les Bruins ont explosé en deuxième, mais ils n'ont pas tant accéléré la cadence que mit la patte sur Tinordi et Murray. Le gros Douglas a terminé la 2e +1/-5 aux chances, Tinordi +1/-7. Au total, ces deux-là ont joué 10 et 12 minutes et furent sur la glace pour 7 et 9 des 19 chances des Bruins. Il est là, le problème. Il y est depuis longtemps et les entraîneurs ne semblent pas être capables de le voir. C'est regrettable.